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Pas à pas ...
1 avril 2009

ABOMEY - BENIN : du 13 au 15 mars

Arrivés à Abomey, nous nous décrassons de la poussière rouge amassée sur la route à l'arrière du "bâché" dans un hôtel doté du confort réclamé par David.

Le soir, nous faisons 2 découvertes: la difficulté à trouver de sympathiques petits maquis comme au Togo et celle des béninois à percuter ce qu'on leur dit, plus particulièrement les chauffeurs des "zem" (motos-taxi)!
L'un d'entre eux, sceptique sur le lieu que nous lui indiquons, commence par nous déposer en plein marché. La nuit tombée, chaque petite étale est éclairée d'une lampe à pétrole bricolée à partir de matériaux de récupération. Ces petites lueurs éparses donnent au lieu une ambiance mystique.
Nous peinons donc à trouver un maquis, tous ceux indiqués dans nos guides ayant été fermés ou déplacés. Un zem nous dépose dans un maquis au milieu de nul part où des jeunes femmes à moitié endormies surveillées du coin de l'oeil par une matrone nous proposent une sauce ''tête de poisson fromage rouge " ou "boyaux". Peu ragoûtant... Finalement la soirée se conclue dans un maquis animé au carrefour Goho: un riz-sauce, une bière et au lit!

Le lendemain, nous consacrons la journée à la visite des 2 palais restaurés du royaume d'Abomey. A l'origine, il en existait 12, ceux des 12 rois qui se sont succédés, chacun construisant son palais à côté de celui de son prédécesseur. Au total 40 ha classés au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Une jeune femme se donnant de grands airs conduit la visite agrémentés d'explications claires mais rappelant sans cesse le "caractère chronométré de la visite". De belles fresques naïves en bas-relief reprennent les symboles des rois et des images cruelles de guerre. Les rois d'Abomey, entourés de leurs "amazones", ces femmes guerrières dont l'ablation du sein droit rendait plus précis leur tir à l'arc, étaient connus pour leur cruauté. Les têtes tombaient facilement au royaume. Grands esclavagistes, ils troquaient aux allemands, captifs de guerre contre canons français pour résister à l'armée française (l'ironie de la guerre!). Le dernier roi Behanzin est devenu le symbole national de la résistance aux colons français contre le général Dodds devant lequel il a été finalement contraint de déposer les armes en 1892.

Nous ne pourrons malheureusement pas rejoindre Cotonou par la voie ferrée, celle-ci étant fermée depuis quelques mois. L'homme auprès duquel nous nous informons à la gare nous conseille de revenir dans 2 mois!

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