SAMAIPATA – début juin 2008 (Bolivie) :

Après un court passage a La Paz ou nous devons régler notre liste de “choses a faire a la Capitale”, nous embarquons dans un bus de nuit qui nous mène vers l’est du pays dans la région de Santa Cruz. Nous sommes étonnés par le contraste et la richesse apparente de cette région qui d’ailleurs est le siège, avec Sucre, de manifestations menées par les plus riches, pour son autonomie.

Nous décidons d’aller directement a Samaipata, petite bourgade en pleine campagne pour quelques jours de halte et de repos. La brume épaisse qui nous accueille nous laisse cependant perplexe face a ce projet mais notre persévérance est récompensée 2 jours plus tard par le soleil et la chaleur pour le reste de la semaine. Nous passons deux agréables soirées en compagnie de 3 israéliens de notre hôtel qui n’auront pas la même patience  puis changeons d’hôtel pour un plus agréable, avec jardin fleuri, petite terrasse et cuisine dans la chambre pour un peu plus d’indépendance. L’endroit est tenu par un couple mixte fort accueillant, lui américain du Texas, elle bolivienne de Santa Cruz. Ils nous seront d’une grande aide pour faire venir par taxi depuis Santa Cruz notre seconde injection pour le vaccin contre la rage en prévision de notre périple en Asie Centrale.

De toute la semaine nous ne faisons qu’une sortie pour aller voir les ruines pré-incas du Fort (El Fuerte), dont la curiosité principale sont ces dessins et formes géométriques creusées dans une large et longue roche plate d’une cinquantaine de mètres utilisée pour les cérémonies. Nous pique-niquons des sandwichs au saucisson que nous savourons (ça nous change du poulet presque quotidien) installés dans un champ au milieu des hautes herbes a regarder la brume qui peu a peu déborde de l’autre coté de la montagne qui nous fait face, pour progressivement l’avaler complètement. Nous redescendons a pieds les9 km qui nous séparent de Samaipata dans l’atmosphère mystique rendue par la brume qui s’épaissie au fur et a mesure, devinant sur le cote de la route ,la silouhette noire de quelques gros arbres biscornus.

Nous passons les 3 derniers jours tranquilles a mettre a jour nos notes personnelles : Gaelle s’installe sur la petite terrasse du jardin de l’hôtel pendant que David sirote un capuccino frio a la terrasse d’un café sur la petite place du village. Tout comme chaque ville bolivienne, Samaipata est en effet dotée d’une place très arborée ou viennent se nicher de nombreux oiseaux qui envahissent l’espace de leur chant. Cette mise a jour de nos carnets de voyage nous plonge un peu dans une phase de bilan sur cette première partie du voyage car on sent la fin de notre séjour dans ce continent approcher. Nous sommes partagés entre nostalgie et excitation a l’idée de repasser par la France; et les steppes d’Asie Centrale s’installent petit a petit dans nos esprits.