Acceuil chaleureux au Mexique
Nous arrivons à Mexico le mercredi 23 janvier. Un vent violent paralyse la ville et c’est dans les embouteillages à bord d’un taxi que nous la découvrons : ses enseignes colorées, ses camions « à l’américaine », et l’accueil chaleureux que les mexicains réservent aux étrangers (allez trouver un taxi souriant après 2 heures d’embouteillage a Paris !).
Première journée à Mexico consacrée à la découverte du centre historique. Et première surprise : le Zocalo de Mexico, sa place centrale, accueille le Forum Social mondial 2008. Une femme, arborant un pin’s en forme d’étoile rouge relevant une chemise bleue marine, nous parle avec douceur, le sourire aux lèvres, et évoque la situation sociale mexicaine et les rapports conflictuels et régulièrement violents entre le mouvement social et le pouvoir mexicain.
L’impressionnante cathédrale, édifiée par les conquistadores, borde les ruines du Templo Mayor, ancien centre spirituel aztèque de Tenochtitlàn (capitale aztèque précédant Mexico). De nombreuses stations de métro portent des noms indiens, un immense musée est consacré aux cultures indigènes. Les références indigènes semblent donc très présentes dans l’identité mexicaine.
Si nos amis mexicains s’intéressent à l’histoire des peuples indigènes, ils ne semblent pas pour autant la considérer comme leur histoire propre. Nous ressentons une identité ambigue hispano-indigene : la Mezcla.
Pour nous, l’aventure commence plutôt confortablement, puisque nous sommes accueillis a Mexico par la sœur d’un ami de Gaëlle, Luis, rencontre en Espagne. Nous passerons donc 4 jours chez Karla avant de nous rendre a Leon, chez Luis qui habite chez ses parents. Visiblement, la famille n’a pas de problèmes de fin de mois au vu de l’épaisseur de la moquette !
A Leon, la famille vit dans une immense maison située dans un des nombreux quartiers prives de la ville. Cette plongée dans le monde des nouveaux riches mexicains est amusante et cela nous permet aussi de nous reposer un peu après un mois de janvier de préparation plutôt fatiguant. La plus grosse difficulté du moment étant de ne pas dire de phrase pouvant provoquer un excès de gentillesse de nos hôtes extrêmement accueillants. Exemple : David a répondu « oui j’aime bien le vin ». Conséquence, le voilà sommé de choisir entre 4 bouteilles de vins aux origines variées et de 10 a 5 ans d’âge.
Le matin, nous retrouvons Maria Luz, la maman de Luis, à la cuisine, très attentive a ce que nous ne manquions de rien. Nous prenons notre petit déjeuner en sa compagnie en papotant de tout et de rien sous le regard attentif de la Grand-Mere. Celle-ci dispose ensuite pour aller nettoyer soigneusement les cages de ses oiseaux chanteurs avant de retourner dans ses appartements pour regarder la messe de 11h00 a la télévision.
La fête foraine de Leon nous donne l’occasion de goûter aux délicieux tacos al Pastor, aux joies du Catch comédie et ses spectateurs survoltés, et à l’ambiance bruyante et joyeuse qu’affectionnent visiblement les mexicains. Une soirée de sortie en boite avec les amis de Luis nous permet de profiter une fois encore de l’accueil chaleureux des mexicains.
Luis travaillant la journée, son amie Mariola et ses parents nous proposent une visite de Guanajuato, petite ville colorée accrochée a une colline. Nous passons une excellente journée en leur simple et joyeuse compagnie. Au marché municipal, une femme au regard placide, tout ces traits tires vers le bas depuis le milieu du visage, préside a « l’administration » du marché. L’arrivée d’étrangers provoque une vague d’excitation et un flot continu de parole chez cette brave dame qui nous autorise a escalader la tour surmontant l’édifice type Eiffel qui abrite le marche.
Pour donner le change face a tant de gentillesse, nous préparons un repas français a la famille de Luis.
Au menu : quiche lorraine, poulet basquaise, gratin dauphinois et gâteau au chocolat. Nous faisons les courses accompagnes une fois de plus par Mariola, et c’est déjà une aventure. Pour l’occasion, les plus beaux couverts sont de sortie et tout le monde est sur son 31 ... sauf les 2 touristes de service. Très bonne soirée et beaucoup de souvenirs en partage.
Cette immersion au sein de la famille de Luis nous aura permis de vivre une expérience unique tout en mettant notre espagnol à rude épreuve.