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Pas à pas ...
25 avril 2008

LAGUNA MIRAMAR – 21 au 23 février 2008 (Mexique) :

Apres le bus tout confort qui nous amène, tôt, de San Cristobal a Ocosingo, le trajet Ocosingo-Laguna Miramar se fait dans un « collectivo » tout ouvert rapidement envahit par la poussière de la piste défoncée. Il s’agit d’un de ces grands camions a marchandise, dote de deux bancs en bois a l’arrière et surmonte d’une structure métallique sur laquelle viennent s’assoirent ça et la quelques hommes attrapés au passage.

Au départ, nos compagnons de voyage sont, sur le cote droit du pick-up, une jeune femme et ses trois garçons entasses contre les jambes de Gaëlle, une autre femme au sourire argente, son bébé emmitouflé dans les bras, un homme coiffe d’un chapeau de cow-boy au regard sympathique. En face, un homme fin libère un flot de paroles nasales dans son dialecte indigène a un autre plus épais au regard encadre par des lunettes aux verres épais comme des culs de bouteilles. Un couple indigène age complète l’équipage : l’homme coiffe d’un chapeau et dote d’une certaine élégance lance quelques regards complices a David alors que sa femme me fusille presque du regard. Nous sommes assis de part et d’autre de la plateforme, Gaëlle sur nos sacs entassés, dos a la cabine du chauffeur, et David assis en équilibre sur le montant arrière, dos a la route. Deux ou trois hommes sont perches au-dessus de la cabine, plus confortablement installes sur deux gros pneus.

Apres une ou deux heures de route, l’inconfort du transport est récompense pour David. La luxuriante forêt Lacandone s’accroche sur les flans abrupts des montagnes qui s’élancent de chaque cote de la piste. Le vert des versants tranche avec le ciel bleu. En contrebas, un beau rio bleu-vert se laisse apercevoir de temps en temps. Nous croisons des femmes indigènes habillées de collerettes et de tabliers arc-en-ciel. Pour la première fois, le moyen de transport, le paysage, et l’allure des paysans réunis me procurent un sentiment de dépaysement complet : le bonheur. Pendant ce temps, les regards peu avenants de la vieille indigène et le jus de poisson tombe sur nos sacs, entre autre, ont raison des tentatives désespérées de Gaëlle, coincée au fond de la plate-forme, pour garder sa bonne humeur.

L’éprouvant voyage est récompensé après deux heures de marches supplémentaires par la superbe lagune Miramar, éclairée par une magnifique pleine lune. Mise à part deux « vigilantes », qui gardent le site, nous sommes seuls ...

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