SAN CRISTOBAL DE LAS CASAS – 14 au 21 Février 2008 (Méxique):

San Cristobal c’est sa place principale ou le soir les Mariachis régalent nos oreilles avec des airs entraînants, sentimentaux ou nostalgiques. Juste a coté, devant la magnifique cathédrale aux couleurs chaudes ocre et jaune, déambulent ces vendeuses en habit traditionnel, une jupe en laine noire fermée par une large ceinture de tissu et, posé sur les épaules un châle brodé de grandes fleurs d’un bleu et violet éclatant. Deux tresses dans lesquelles un ruban de vive couleur est entrelace leur pendent de chaque cote de la tête pour se rejoindre en une tresse unique.

Les facilites qu’offrent la ville : Internet, ciné, marchés, sont aussi des atouts qui font de cette ville une étape plaisante. Nous finalisons notre blog, allons voir le dernier Tarentino. Notre hôtel enfin, a la deco zen et baba-cool soignée, entretenu par de jeunes mexicains souriants et avenants constitue progressivement pour nous un refuge ou nous avons plaisir a nous retrouver. Nous nous plaisons à déambuler dans les rues pavées de la ville, bordée de maisons basses et colorées. Nous flânons dans les marches d’artisanat local, goûtons à l’atmosphère grouillante et colorée du marché ou un jeune garçon nous prépare un filet de poulet d’une manière assez originale en l’aplatissant a grands coups d’un ustensile plat.

« ...Le sevrage de la pire des dopes que je connaisse : la M.B.D. pour Metro Boulot Dodo, est déstabilisante. Elle organisait mon temps à ma place et emprisonnait mon esprit dans un quotidien ou l’abondance des taches, systématiquement enchaînées, ne laissait que peu de place aux vagabondages et aux plaisirs. Pendant 5 ans la M.B.D. s’occupait de moi comme on s’occupe d’un vieil indigent ou d’un bébé. Quelques espaces de liberté grappillés de-ci de-la participaient de l’illusion d’être encore un peu maître de mon destin : dans le système, ma participation a la grève chez Alstom-La Courneuve, mes relations harmonieuses et faites de respect mutuel avec mes collègues ; hors du système, le développement d’un groupe éclais, les soirées festives entre amis, la solidarité et l’entraide familiale face aux coups durs de la vie ; et sur un petit nuage les courses au marche le dimanche, les week-ends d’évasion, au sens propre, de la ville pieuvre que peut être Paris et les moments partages avec ma douce. Mais depuis trois semaines, la liberté retrouvée a provoque chez moi des vertiges angoissés. S’y ajoute un nouvel environnement, la vie de voyageur, de découverte en découverte mais aussi d’hôtel en hôtel avec le désir fou d’être une éponge qui ingère toutes ces rencontres et ces paysages ; et la cohabitation permanente avec Gaëlle, qui si elle est évidemment des plus agréable, oblige aussi a de nouveaux compromis et de nouveaux efforts.

Face a tous ces changements, l’angoisse a donc prévalu, sans surprise, pendant tout le début du voyage. Mais, cette semaine de calme a San Cristobal m’a permis de prendre un peu de recul, de réordonner tout ça dans ma tête un peu lente et de trouver enfin mais sûrement mon équilibre dans cette nouvelle vie pour aboutir a une certaine forme de sérénité...» (David).

Sur les 2 derniers jours, nous sacrifions aux visites touristiques obligatoires : le pittoresque village de San Juan Chamula et l’impressionnant Canyon del Sumidero.