PASSAGE A PUERTO ESCONDIDO ET FARNIENTE A LA LAGUNA CHACAHUA – 8 au 13 février 2008 (Mexique) :

L’ambiance Sea, Sex and Sun et Backpackers qui règne à Puerto Escondido ne nous retiendra pas longtemps. Juste le temps d’alléger nos bagages d’une partie de la bouteille de tequila offerte par les parents de Luis avant notre départ, en compagnie de Jeff et Jean-Pierre, 2 voisins français de notre « cabana ». Ils nous emmènerons ensuite déguster nos premiers poissons grilles, succulents d’après nos souvenirs brumeux de la soirée.

Nous accéderons à la lagune de Chacahua après être montés successivement a bord d’un « micorbus », d’une camionnette, d’une barque et encore d’une camionnette. La difficulté d’accès nous réserve le calme et la tranquillité recherches.

Apres une négociation difficile avec la tenancière « business-business » du restaurant/hôtel « Siete Mares », une Grand-mère matriarche au sourire argente ; nous nous installons dans notre cabane avec vue sur l’Océan.

« ... Très rapidement, je me découvre débarquée sur cette plage, face à moi-même et à notre couple. Qu´est-ce que je fais ici ? Arrivera-t-on à gérer les 14 prochains mois l’un sur l’autre ? Il nous manque visiblement quelques points de repère dans cette vie qui démarre. Apres discussion j’en déduis que nous avons effectivement besoin de nous adapter a notre nouvelle vie, chacun a sa façon et a son rythme.

Nous passerons les prochains jours entre promenades sur la plage, exploration de la lagune aux aurores, dégustations des copieux plats de poissons frais en compagnie de notre ami Jeff que nous retrouvons, siestes, lectures et dessins... tout un programme dans ce cadre magnifique pour nous remettre de nos émotions! La cure fait son effet et je quitterais ce paradis terrestre plus sereine quant à la suite de nos aventures... » (Gaëlle).

Fin de journée tranquille à Puerto Escondido, avant une nuit de bus pour relier San Cristobal de las Casas. Nous résistons à la tentation d’un restaurant et nous rabattons sur des sandwichs dégustés sur un banc public avec la rue comme spectacle. Touristes a la recherche du meilleur établissement pour se restaurer. Il y en a de toute sorte, et à chaque type son resto. Les vieux a la peau blanche et ridée, les chaussettes a mi-mollets avisent d’un oeil circonspect les cartes des devantures d’établissement haut de gamme, tandis que les jeunes « mochileros » aux cheveux boucles, éclaircis par le soleil bavardent en attendant leurs assiettes dans des boui-bouis qui renvoient leurs odeurs de fritures jusque dans la rue. Les vendeurs ambulants déambulent avec leurs vélos réaménagés, chargés de sandwichs ou d’un brasero savamment agencé sur l’avant en travers d’une grille-presentoire sous lequel se trouve la bouteille de gaz. Tous rythment leur marche lente d’appels à la consommation de leurs produits. Une jeune fille, l’avant bras gauche amputé, jongle avec énergie des pieds et de la tête.