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Pas à pas ...
29 juillet 2008

RETOUR A CARACAS ET SANTA FE– mai 2008 (Venezuela):

Nous partons dans un bus bondé, où nos énormes sacs ajoutent à la confusion, pour le port proche de Caracas. Notre objectif est de rallier les fameuses et paradisiaques îles de « los Roques ». Des capitaines convoient des yatchs jusqu’a ces îles pour le compte de riches vénézuéliens qui préfèrent rallier l’île en avion et profiter de leur yatch sur place. Quand on vous dit que Chavez est loin d’avoir éliminé toute la classe bourgeoise et richissime de son pays. Mathias, notre ami argentin rencontré au Chiapas, nous a raconte qu’il avait réussi a se faire embarquer par un de ces capitaines moyennant ... une bouteille de rhum. On veut essayer la combine. Mais pas très fins, nous nous pointons au « yatch club » un dimanche et on nous explique que, forcement, la plupart des bateaux partent un peu avant le week-end. On nous conseille cependant d’essayer avec les pêcheurs au port marchand.

 

« Là, je (David) suis autorisé à passer le poste de contrôle pour aller me renseigner dans le port. Près de l’entrée, quelques pêcheurs (on est toujours dimanche) me recommandent de revenir le lendemain. Je veux aussi aller voir les convoyeurs de marchandises situés, eux, à l’autre extrémité du port, long de 3 bons kilomètres. J’ai toujours adoré les lieux de transport. Petit, j’imposais à ma mère de longues séances d’observation du haut de ponts enjambants des voies ferrées. Les ports sont aussi des lieux de fantasmes. Sur des centaines de mètres s’alignent des containers, dont les inscriptions, parfois des idéogrammes, signalent les longs chemins parcourus. Les quais sont quasiment déserts. Mais un camion s’arrête a mon niveau et alors que je ne lui ai rien demandé, on est pas vraiment autorisé a se balader dans cette zone portuaire, je me fais donc discret, le chauffeur me propose de m’amener. Je monte dans la cabine, en aussi piteux état que le reste du camion. L’habillement des portières est parti depuis belle lurette et la carrosserie est visible de l’intérieur. Le chauffeur, content d’avoir de la compagnie, trône sur un siège dont il ne reste que le squelette, la main sur son levier de vitesse crasseux et branlant. Après un passage par une zone d’accès hautement restreinte, si l’on en croit les signalisations peintes sur les quais, où mon chauffeur dépose sa marchandise a deux pas d’une voiture de la police militaire (je me fais minuscule), je suis déposé a côté de l’embarcadère où stationnent les bateaux de marchandises à destination de los Roques. Là, même réponse : « Reviens demain mon gars ». » (David).

«Pendant ce temps a Vera Cruz... non j'déconne, pendant ce temps  à l'entree du port , Gaëlle patiente en compagnie de jeunes gardiens armés, tout de vert vêtus, la vingtaine, mariés, ravis d'avoir un peu de compagnie, curieux mais ne comprenant pas pourquoi nous avons décidé de voyager plutot que de faire des enfants et acheter une maison...» (Gaëlle).

Pour attendre le lendemain, nous échouons dans une ville balnéaire sans charme, dans un hôtel cher et sans charme, le long d’une plage bétonnée sans charme, où se prélassent des vénézueliens  sans charme et des vénézuéliennes arborant quasiment toutes des string de bain, y compris une jeune mère à la belle peau halée, tenant a signifier à tout le monde que sa récente grossesse n’a en rien diminué ses charmes. Le lendemain nous retournons au port et bien sûr faisons encore choux blanc. Pas d’îles paradisiaques pour nous ce coup-ci.

 On décide de partir pour Santa Fe, sur la côte. Au cours du long et pluvieux trajet, la fatigue, la déception, le temps orageux, nous offrent le cadre idéal pour une splendide engueulade conjugale. Il est vraiment temps de nous reposer. Nous passons une douce mais petite semaine sur la plage de Santa Fe. L’endroit est bien moins paradisiaque que ce que l’on espérait, mais quelques plongées en masque et tuba nous permettent de voir de beaux coraux et des poissons aux couleurs vives. Nous nous offrons aussi une virée en bateau où, après un plongeon de 14 metres, l’observation de dauphins, et le naufrage des lunettes de David au fond de l’océan, nous passons l’après-midi sur une plage déserte, car uniquement accessible en bateau, le long d’une baie magnifique. Nous goûtons aussi l’ambiance caraibéenne du marché de Santa Fe en allant faire nos petites emplettes.

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